L’artiste ne meurt jamais. Les notes, les paroles, la réflexion qu’il laisse après lui sont la continuité de son être et de sa manière d’être. Son corps ne peut que se reposer. Quant à son âme, elle ne s’arrête jamais de vivre…
Ce que nous devenons et ce que nous pensons être
Point de départ à cette chronique une vidéo qui n’a pas uniquement fait le buzz sur les réseaux sociaux mais qui a provoqué un véritable tollé au niveau officiel, du côté du Sénégal. On y voit le second de l’ambassadeur sénégalais en train d’être malmené par des policiers à l’aéroport Tunis Carthage. On y entend le diplomate étranger tenter de faire savoir qui il est. Peu importe la nature de son poste, pareil comportement « n’est pas digne d’un être humain, à plus forte raison d’un diplomate », comme l’a déclaré l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Khady... [Lire la suite]
Sommes-nous protégés ?
Il y a quelques semaines, lors d’un déjeuner organisé en l’honneur du sauvetage du tourisme tunisien, le journaliste français Laurent Joffrin m’avait posé une question à laquelle je n’avais pas hésité à répondre par la négative. « N’avez-vous pas peur ? » « Pas plus que vous journalistes français après la tuerie de Charlie Hebdo », avais-je alors répliqué, remplie d’un orgueil patriotiquement justifié. « Oui, mais êtes-vous protégés ? Nous, depuis l’attaque, sommes protégés, au quotidien », a rétorqué l’éditorialiste français. Faute de réponse positive,... [Lire la suite]
Ettaliani, un livre au goût des épopées modernes, focalisé sur l’être et ses propres dédales, dressant, à partir des failles du personnage central, l’esquisse de toute une société et partant de l’anecdote pour reconstruire l’Histoire.Mabkhout a été le psychanalyste d’une génération méconnue, l’historien explorant ce que les autres n’ont fait qu’effleurer, le documentaliste attentif aux détails et le faiseur de « Madeleines de Proust » bien tunisiennes. Un roman pourvu de goûts et de senteurs, de harqous, de henna, d’encens et de souek. Un livre multisensoriel, au goût d’une Tunisie qui mue, au toucher de satin, aux allures d’une dentelle fine qui caresse et qui transperce, un livre au parfum de Lella jneyna. Le héros de Süskind est dépassé : ici, on a su captiver l’odeur et en présenter une quintessence foisonnante, de vie, de vécu et de nostalgie pragmatique.
La télévision commerciale est notre miroir
C’est au mois de ramadan que les chaînes tunisiennes se surpassent pour réaliser les taux d’audience les plus élevés. Productions audiovisuelles en nombre, feuilletons, émissions de divertissement, et produits en tous genres sont servis en ce mois du jeûne. Une surdose qui, outre l’aspect gavant, en dit long sur nous-mêmes. Ce qui est censé être virtuel est un concentré de réalisme déconcertant. Il reflète dans un mimétisme parfait la situation du pays, ses passages politiques récents et ses maux les plus profonds. Vous voulez fuir la réalité à travers le petit écran ?... [Lire la suite]
La dictature commence quand un gouvernant n’attache plus d’importance à l’avis de la quasi majorité et quand ce qu’elle pense semble importer peu lorsqu’il s’agit pour lui de faire ce qu’il veut faire ou ce qu’on voudrait qu’il fasse. On ne s’improvise pas dictateur, on le devient, graduellement, à chaque rupture avec son peuple et à chaque « Allez vous faire voir » qu’on lui renvoie!
Nous mourons des dizaines de fois par jour, en Tunisie
Il y a une semaine en Géorgie, des pluies torrentielles ont libéré les animaux du zoo de la capitale. Fauves, hippopotames, crocodile, ours et autres animaux plus ou moins dangereux rôdaient au milieu des habitations. La population a été appelée à la vigilance et les bêtes ont été mises en cages ou exterminées. Il fallait limiter les dégâts et protéger les habitants. Il y a 24 heures en Tunisie, des extrémistes religieux ont sévi à Sidi Bouzid puis à Ghardimaou. Des courses-poursuites ont eu lieu et la population a tenté d’attraper un des sauvages descendus des montagnes voisines. Entre... [Lire la suite]
Le terrorisme est un état d’esprit, c’est celui qui fait notre nonchalance face à l’horreur et produit notre défaitisme niaiseux face à ce qui n’est plus qu’une menace. Le terrorisme est un état d’esprit, un « état d’esprit politique » peut le vaincre ou le faire fluctuer.
Aide-toi, le G7 t’aidera
Notre gouvernant et ses satellites s’en sont allés en Bavière, cette semaine. Ils en serreront des mains, en prendront des photos, en débiteront des verbiages et en écouteront des promesses. « Où est le kérosène ? », commentera, d’une manière aigre, l’ancien conseiller de l’ancien président. « Où est Taïeb Baccouche ?», commentera-t-il, peu après. L’aspect peu utile d’un pareil voyage, l’absence pour la deuxième fois lors d’un séjour important -à l’étranger justement- du ministre des Affaires étrangères sont de moindre importance, compte tenu des belles prises... [Lire la suite]
Violeurs et pédophiles : les stars du buzz
La saison estivale s’ouvre, en Tunisie, sur des cas de viols en nombre. Hier, on évoquait un garçon de 10 ans qui a été la victime d’un professeur pervers. Aujourd’hui, on parle de 4 fillettes qui ont été abusées par un enseignant. Harcèlements, attouchements et viols sur mineurs, un crime qui se répète à un rythme effrayant. Avons-nous entrepris la bonne approche pour éradiquer ces crimes contre l’enfance ? Ou ne les a-t-on appréhendés qu’à travers le prisme polémique ? C’est souvent au rythme des buzz sur les réseaux sociaux qu’on s’informe, qu’on informe, qu’on... [Lire la suite]