Le militaire-tueur et les connards de journalistes
8 morts en plein Bardo. Une dizaine de blessés. Plusieurs versions des faits. C’est le topo de la journée d’hier 25 mai 2015. Un topo tragique qui a touché l’armée nationale, les faits s’étant déroulés dans la caserne de Bouchoucha. L’impact de la tuerie a, toutefois, été minimisé par la communication des étapes ; celle qui fait accepter le pire en annonçant à petites doses le mauvais. Acte désespéré d’un militaire en détresse ou acte prémédité d’un militaire devenu potentiel terroriste, la question reste posée, mais personne ne semble plus attendre la réponse. Lorsque... [Lire la suite]
Ce n’est qu’au deuxième jour de sa visite officielle aux USA, que BCE a rencontré Obama. Du côté US, on fait dans la com’ decontract’ et la rigueur dans les protocoles. Chez nous, on badine avec les protocoles et on fait dans la com’ guindée.
Les dessous de la photo Marzouk- Kerry
Du voyage officiel en cours de Béji Caïd Essebsi aux Etat-Unis, restera incontestablement une image. Celle d’un président se mettant en arrière-position et d’un Mohsen Marzouk signant un memorandum tuniso-américain aux côtés de John Kerry, le secrétaire d’État des États-Unis. Peu après sa publication sur les réseaux sociaux, ladite photo a fait l’objet de nombreuses critiques. La question n’en a pas fini d’alimenter la polémique : Pourquoi Mohsen Marzouk ? Retour sur une image qui dérange. C’est donc Mohsen Marzouk qui a scellé, le 20 mai 2015, d’une manière... [Lire la suite]
Moez Sinaoui a raison, Confucius aussi
Moez Sinaoui a déclaré concernant la relation tuniso-libyenne que « la géographie définit la diplomatie ». Cette assertion a été répétée à deux reprises par le porte-parole de la présidence de la République, lors d’une intervention radio. Monsieur Com’ nous envoie un message limpide : point d’idéalisme en politique extérieure. Les temps sont durs et l’époque de la diplomatie d’apparat est révolue. Le contexte politique libyen et celui tunisien par dérivation (et non pas contagion, nous l’espérons), ont, de facto, imposé à notre diplomatie de se retrousser les manches... [Lire la suite]
Morsi condamné à mort. Par le zèle, les peuples fabriquent leurs propres tyrans. Par la persécution, les tyrans fabriquent les monstres de demain. Cercle infernal dont la laideur n’a d’égale que la bipolarité de ceux qui justifient la dictature au nom de la démocratie.
Au nom d’Hermès et de son carré, cessez le débat !
La polémique en France sur la longueur de la jupe d’une collégienne a été adoptée en Tunisie, avec quelques variantes. Le voile d’une hôtesse de l’air a fait le débat et continue à le faire. Alors que la jeune française a été exclue de l’établissement scolaire parce que sa jupe était trop longue, l’hôtesse tunisienne a été appelée à ne pas monter à bord parce qu’elle avait les cheveux couverts. Le parallèle n’est pas sans divergences. Mais les similitudes sont multiples. Topo d’un débat surréaliste. L’hôtesse de Tunisair et le voile. Cela pourrait faire... [Lire la suite]
Gavants ces modernistes qui prônent la liberté et qui s’ingénient pour que soit ecrasée celle de l’Autre, qui, au nom de la tolérance, crient au scandale si, à l’étranger, on les stigmatisait et qui, dans leur propre pays, stigmatisent l’Autre, qui sont capables des mensonges les plus saugrenus pour ne pas avouer l’erreur quand, de leur camp, elle vient et qui semblent croire que leur surenchère pourrait duper l’Autre. Modernistes ai-je dit ou une pâle copie de ceux qui, pendant 23 ans, avaient créé l’autre…
A la mère de Nadhir Ktari on n’a pas seulement ôté la joie de voir son fils, on l’a aussi privée de la tristesse que ressent toute mère quant à la mort de son fils; par l’effet de la colère qui dépasse la tristesse et de la résignation qui fait accepter le pire et nous le fait réclamer presque. Sa résignation est réaction et sa réaction est action alors que tous font semblant de bouger en restant sur place, des mois durant. Nos otages en Libye méritent mieux que des interrogations en guise de deuil.
« Pourquoi mourrons-nous? » Nous n’avons pas encore trouvé de réponse à la question qu’éternellement, on se pose, qu’une autre, par la bêtise humaine, à nous s’impose: « Pourquoi nous tuent-ils? »… La mort est bête, mais il est des vies qui s’arrêtent encore plus bêtement… Pensée aux familles de Chourabi et Ketari meurtries plus d’une fois.
Samir El Wafi, escroc ou vilain petit canard ?
Samir El Wafi est en prison depuis le 15 avril 2015. Il avait fait l’objet, le jour-même d’un mandat de dépôt émis par les services du procureur de la République. L’animateur aurait, en effet, racketté des hommes d’affaires tunisiens, en l’occurrence Hakim Hmila, Hammadi Touil et Ayachi Ajroudi. L’affaire qui défraie la chronique soulève de nombreuses polémiques : Y a-t-il un statut de privilégié qu’accorderait la célébrité à ceux qui s’en trouvent lotis? Peut-on en vouloir à une personne pour la simple raison qu’elle travaille dans les médias sans être journaliste... [Lire la suite]